L'atelier de Giacometti

Publié le par Christophe

Alberto Giacometti au centre Georges Pompidou jusqu'au 07 janvier.

L'esposition commence par les toiles de son père. Les siennes s'enchaînent et le mimétisme est évident : le jeune Giacometti est un coloriste et un peintre talentueux.

Pourtant il va se diriger vers la sculpture et le dessin. Avec Nelly on remarque la brutale cassure vers le cubisme.
On reste assez fasciné devant la video qui le montre en train de peindre un portrait.
Le travail de la figure humaine est essentiel dans son oeuvre. La couleur semble ne plus l'intéresser : le gris, les couleurs terre, le noir prédominent rapidement.
Giacometti creuse les traits humains en 2D dans ses peintures comme dans ses modelages.
La recherche est assez homogène, on sent une constance dans le travail, pourtant on se semble pas vraiment comprendre où son oeuvre l'entraîne… néanmoins son regard incisif sur la figure humaine est assez fascinant.

L'exposition, de mémoire, se situe au même endroit que Klein l'année dernière : elle est assez vaste -> 650 oeuvres (pour la plupart inédites) présentées sur 1750 M2.

L'exposition impressionne et laisse peut-être en même temps un arrière-goût d'inachevé… comme si Giacometti n'était peut-être pas allé jusqu'où il aurait pu… mais peut-être la présentation me fait-elle cette impression, ou peut-être que je n'accroche tout simplement pas assez.

Je prends le temps de m'asseoir, de regarder la disposition des oeuvres  dans l'espace, et de dessiner pour  essayer de rentrer "autrement" dans l'exposition (une pratique que je dois en partie à Sabine Bouckaert), pendant que Nelly flâne pensivement entre les oeuvres.

Quelques  croquis  :

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On se rend un peu mieux compte de l'espace global sur celui-ci :




En dessinant il me vient à l'esprit qu'il ne doit pas être évident  d'organiser la scénographie d'une telle exposition,  ne serait -ce que par le caractère assez répétitif de la verticalité d'une grande partie des oeuvres.
Je pense que pour le commissaire d'exposition et les installateurs, cela doit être plus délicat que pour une exposition comme celle de Kein par exemple, qui présentait des supports extrêmement variés.

J'espère que Kristel, actuellement en L3/médiation à Paris I, ira à l'exposition et nous donnera en commentaire son avis éclairé sur la médiation de l'exposition.
Pour ma part elle m'a semblée très concentrée sur les premières salles, avec notamment cet endroit sombre présentant les photographies de Giacometti au travail (ou encore ses portraits) et les coupures de presse de l'époque, mais beaucoup plus succinte par la suite.

On trouve ça et là un lien entre la sculpture et le dessin :

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En définitive probablement un "must-see", surtout pour quelqu'un qui n'a jamais vu de visu l'oeuvre de Giacometti, mais je reste peut-être un peu sur ma faim par rapport à ce que j'en attendais…

Christophe
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