La non-formation de l'artiste

Publié le par Christophe

ou "back to innocence"


Quelques réflexions sur un thème évoqué hier par Antoine Perrot :
-  aujourd'hui il ne serait plus  possible de faire cariière sans avoir été formé : l'évolution  dans  les mediums se fait souvent par des artistes n'ayant pas été formés (Dubuffet).
Selon Antoine Perrot les artistes formés par l'apprentissage d'un savoir-faire appliquent ce savoir-faire, ce qui est somme toute assez logique.

A l'inverse les artistes autodidactes sont obligés "d'inventer leur métier" en quelque sorte, puisqu'ils n'ont pas été formés par un apprentissage. Ce manque de règles auquelles il ne sont donc pas assujettis permettraient donc une certaine fraîcheur ou naîveté.

Dit comme ça je pense que c'est assez convaincant, et je pense qu'effectivement un des grands combats de l'artiste "formé" est d'arriver à "dealer" avec son savoir-faire, en quelque sorte pouvoir s'en servir sans y être assujetti, afin que ce dernier reste un outil et non une fin (ce que disait d'une certaine façon le sculpteur Jean-François Demeure l'année dernière lorsqu'il fut invité au cours).

D'une certaine façon cela nous ramène aux dessins d'enfants, qui ont une fraîcheur incroyable, difficile à retrouver pour des adultes.
Dénués de techniques ils font souvent passer des choses étonnantes par une utilisation décomplexée de la couleur et des formes. (On en revient à Dubuffet).

Un de mes amis, très versé dans la psychologie, dit également qu'on devient vraiment adulte quand on peut retrouver pleinement ses sensations d'enfant, comme la spontanéité par exemple…

Alors dans certaine mesure, se réaliser en tant qu'artiste ne serait-il pas une forme de retour à l'enfance ?

Christophe

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