Rencontre avec Patrice Hamel - vendredi 21 décembre 2007

Publié le par Christophe

Ou "Thanks for your cooperation"
Robocop - 1987


Le vendredi  21 décembre est donc l'occasion de faire la connaissance de Patrice Hamel.

La séance commence par un déroulé de son parcours et de  la façon dont il est venu aux Arts plastiques.
Patrice Hamel est un artiste protéiforme, qui n'a jamais vraiment choisi les moyens d'expressions, mais qui s'est plutôt "laissé choisir" par ceux-ci au gré des rencontres, hasards ou opportunités.
Il a donc pu aborder le cinéma, le chant lyrique, le théâtre, la danse, la scénographie, et l'enseignement. Il insiste sur ce dernier domaine, qui lui a permis de travailler sur la pédagogie, de théoriser sur son propre parcours, en plus de lui permettre de satisfaire son penchant pour la transmission.
Avant d'arriver à la fin de la première partie de la séance, force est de constater que malgré sa bonne volonté, une partie de son discours semble vraiment passer "au dessus" de la tête des étudiants présents (moi compris).
A tel point qu'Antoine Perrot relève des notions qui lui semble importantes, et qui ont échappé à tout le monde.
Question de vocabulaire ?
J'ai personnellement eu l'impression que P.Hamel, peut-être pour s'imposer ou par timidité, semblait complexifier un peu son discours, et mêlant beaucoup de notions différentes, et sur un ton très professoral parfois un peu condescendant : cf. l'exemple de Mallarmé, ou les réponses un peu hermétiques à des questions simples. 
Bien sûr, on sentait aussi chez lui la volonté de ne pas faire des réponses réductrices à sens unique, et de bien nous faire partager sa démarche, mais au moment de la pause, j'ai la nette impression qu'il avait quelque peu perdu son auditoire en chemin.

Après la pause, la séance reprend de meilleure façon, avec un vrai échange cette fois-ci entre l'artiste et les étudiants. Pas mal de questions fusent, sur le travail, la démarche, les intentions de l'auteur, la perception qu'il a de sa position dans le milieu de l'art contemporain, ses éventuels projets etc.

Patrice Hamel donne toujours des réponses un peu complexes, mais toujours dans un soucis de ne pas simplifier ou en réduire le sens. Selon lui, l'oeuvre d'art doit fournir ses propres clefs d'appréhension, (en réponse à la question de Julien au sujet de "l'arborescence de l'oeuvre" qui traduirait les intentions de l'auteur).
Ses exemples sont assez originaux (comme le "Robocop" de P.Verhoeven, au sujet de la caméra subjective) et bien expliqués.
Nous finissons pas regarder quelques oeuvres et les commenter. Son travail est vraiment singulier, dans le mélanges des mots et du côté plastique.
Pour répondre à une question concernant l'éventuelle fusion dans une oeuvre de tous les domaines qu'il a pu aborder, il envisage la réalisation d'un opéra (difficile à mettre sur pied). Amusant, car il y a quelques semaines un de mes amis très féru en la matière me disait justement que pour lui l'opéra était un mode d'expression presque total, dans le sens où l'oeuvre brasse le texte, la musique, la scénographie, le jeu, le visuel et le sonore etc. et que justement toute la difficulté - et la réussite - tient dans le mélange et le dosage de toutes ces expressions. 

La séance se termine finalement un peu trop tôt, puisqu'elle s'arrête alors que l'échange s'instaure vraiment entre Patrice Hamel et son auditoire.

Une séance intéressante qui inaugure enfin une des finalités du cours (reportées plusieurs fois à cause des mouvements liés à la LRU) : la confrontation des étudiants avec des acteurs du monde de l'art (et des arts appliqués) contemporains.

Christophe
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M
bel effort de description de cet échange avec Patrice Hamel! joyeuses fêtes et malgré la foule n'oubliez pas les zéemus! (moi je suis allé voir l'expo qui se termine bientot au louvre sur les enluminures des safarides iran:1500-1700 environ, ct bleufant!!)
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K
"as" pardon.
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K
tu a oublié le plus important:<br /> "Joyeux Léon!"<br /> Antoine Dietzi
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